5 préjugés sur l’obésité des ados
L’obésité chez les adolescent·e·s est souvent entachée de nombreux préjugés qui alimentent des idées fausses sur la manière dont elle devrait être prise en charge. Emmanuelle Chmielewski, diététicienne au Centre Médical Pédiatrique Clairs Vallons nous aide à déconstruire cinq idées reçues autour du poids et de l’alimentation des adolescent·e·s.
Préjugé n°1 : Pour perdre du poids, il faut manger moins
Il est courant de penser qu’un·e adolescent·e en surpoids devrait simplement réduire son alimentation. Pourtant, un·e adolescent·e est en pleine croissance et a des besoins nutritionnels identiques à ceux de ses pairs. Manger moins pourrait nuire à son développement. Le vrai enjeu est plutôt de retrouver un équilibre alimentaire en respectant les sensations de faim, de satiété et de rassasiement. C’est en réapprenant à écouter son corps que l’on peut adapter les apports à ses besoins réels et stabiliser son poids.
Préjugé n°2 : Un·e ado peut faire régime quel que soit son poids
Contrairement à une idée très répandue, mettre un·e adolescent·e au régime peut être dangereux. Durant cette période, l’organisme est en plein changement métabolique et a besoin de nutriments essentiels. Restreindre ses apports peut entraîner des troubles du comportement alimentaire, tels que l’anorexie, la boulimie ou l’hyperphagie. Les régimes répétitifs augmentent d’ailleurs le risque de prise de poids à long terme. L’objectif est donc d’adopter une alimentation équilibrée, sans restrictions excessives.
Préjugé n°3 : Manger équilibré coûte cher
Si l’inflation a augmenté le prix de nombreux aliments, il est possible de manger équilibré sans exploser son budget. Une alimentation déséquilibrée pousse souvent à consommer trop de produits coûteux comme les viennoiseries et les bonbons. En réduisant ces extras et en réinvestissant dans des aliments de base comme les fruits, les légumes et les viandes, on peut maintenir un budget raisonnable tout en évitant les carences.
Préjugé n°4 : Les ados manquent de volonté
L’adolescence est une période de grands changements : plus d’indépendance, des horaires fluctuants, des sorties entre ami·e·s, et souvent une alimentation plus aléatoire qui devient parfois un moyen d’affirmation. Cependant, la plupart des adolescent·e·s régulent naturellement leur alimentation avec le temps, surtout si le cadre familial a été éducatif et bienveillant. Pour certain·e·s, des troubles du comportement alimentaire peuvent s’installer durablement, ce qui n’est pas une question de volonté, mais nécessite un accompagnement adapté.
Préjugé n°5 : Les ados doivent éviter les sucres et les graisses
Les sucres et les graisses ne sont pas des ennemi·e·s. Ce sont des constituants essentiels de l’organisme : les sucres sont une source d’énergie indispensable et les graisses sont nécessaires à de nombreuses fonctions biologiques. Le problème vient de l’excès, pas de leur présence dans l’alimentation. Une alimentation équilibrée repose sur un bon dosage et sur la qualité des nutriments ingérés.
Déconstruire ces préjugés est essentiel pour adopter une approche bienveillante et efficace face à l’obésité des adolescent·e·s. Plutôt que des régimes restrictifs ou des jugements hâtifs, il est préférable de favoriser une éducation alimentaire saine et une prise en charge adaptée à chaque personne.
Ma vie en PLUS
Si votre adolescent·e souffre de son poids, n’hésitez pas à contacter le Centre Médical Pédiatrique Clairs Vallons qui pourra vous apporter un suivi personnalisé.