Festival : quels risques pour mon ado?
Festivals, soirées, vacances… Votre ado a prévu de faire la fête cet été ? Même si vous lui faites confiance, vous n’êtes pas serein·e… Alcool, drogue, sexualité, risques auditifs, les dangers sont nombreux. Mohamed Houssein , responsable de projet chez Latitude Jeunes, vous aide à guider au mieux votre ado pour s’amuser sans se mettre en danger. Une vidéo à conserver précieusement…
Latitude Jeunes identifie trois risques festifs principaux :
- Les risques auditifs
- Les risques liés aux consommations de drogues et d’alcool
- Les risques liés à la sexualité, en ce compris le consentement
Les risques auditifs
On entend par « risques auditifs », tous les risques liés à une exposition à des niveaux de bruit trop élevés ou à une durée longue d’exposition. Ces volumes sonores peuvent nuire à l’audition. Lorsqu’on assiste à des concerts en festival, les niveaux sonores peuvent aller bien au-delà des 80-85 décibels recommandés. A 110-120 décibels, même une courte exposition peut nuire à notre audition avec l’apparition d’acouphènes, d’une hypersensibilité au bruit ou même de pertes d’équilibre. Certains de ces dommages peuvent être irréversibles.
Comment s’en protéger ?
Latitude Jeunes conseille aux ados mais aussi aux adultes, le port de bouchons d’oreilles adaptés au niveau sonore auquel on s’apprête à s’exposer. Ces bouchons d’oreilles permettent de profiter de la musique tout en évitant les ondes sonores inadaptées. Ils peuvent être achetés en pharmacie et sont distribués gratuitement par Latitude Jeunes en festival (stand Solidaris). Attention toutefois à les placer correctement (explications dans la vidéo).
Les risques liés aux consommations
On retrouve beaucoup d’alcool en festival mais aussi plusieurs types de drogues comme le cannabis, l’ecstasy ou la cocaïne. En tant que parent, il peut être difficile de sensibiliser son enfant à ces questions car nous ne sommes pas tou·te·s outillé·e·s de la même façon ni forcément à l’aise pour en parler sereinement. L’important est de ne pas en faire un tabou et de faire comprendre à son enfant que nous sommes disponibles pour avoir cette discussion. Se positionner comme une personne ressource pour son enfant va lui permettre de se confier plus facilement. Pourquoi ne pas faire des recherches sur le net avec son ado pour s’informer ensemble sur les dangers des drogues et l’importance d’une consommation modérée d’alcool.
Quels conseils donner à son ado ?
On peut conseiller à son ado de rester en groupe pour recevoir l’aide de ses ami·e·s en cas de besoin. Le groupe peut, par exemple, imaginer un mot code qui pourrait signifier le fait d’avoir besoin d’aide. Le groupe peut aussi veiller à ne jamais laisser seul·e un·e ami·e qui aurait trop consommé.
Proposer à son ado d’aller la·le chercher quand elle·il le souhaite est aussi une façon de renforcer cette position de personne ressource et de lui permettre de faire la fête sans prendre de risque sur le trajet du retour.
Les risques liés à la sexualité
On retrouve, d’une part, les risques liés aux Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et à la contraception et d’autre part, la question du consentement et des agressions sexuelles.
Les IST et le virus du SIDA circulent encore et toujours dans notre pays. La seule façon de s’en prémunir est le port du préservatif, interne ou externe. « N’oublie pas ton préservatif » est un mantra à répéter, sans cesse, à ses enfants. On l’oublie parfois mais un préservatif ne se conserve pas ad vitam aeternam dans son portefeuille. Vérifier sa date de péremption et son état est aussi un conseil à donner à son ado.
Quand on parle de sexualité en festival, la question du consentement doit également être discutée. Comme « n’oublie pas ton préservatif », le « non, c’est non ! » doit être imprimé dans la tête de nos ados. La consommation de produits peut donner l’impression que le consentement n’est plus nécessaire. C’est totalement faux. Le consentement doit toujours être demandé, il peut être retiré à tout moment et un consentement sous la menace n’est pas un consentement.
Outre ces rappels, il peut être intéressant de vérifier, avec votre ado, quels dispositifs sont prévus au sein du festival auquel il se rend. Certains festivals proposent un numéro d’appel d’urgence en cas d’agression sexuelle ou une safe zone où se rendre en cas de violences. Des infos importantes à connaitre avant l’évènement.
Un lieu d’échange avec son enfant
Même si tous les parents ne sont pas outillés de la même façon, nous avons tou·te·s la possibilité de nous montrer disponible et prêt à en discuter. L’idée étant de proposer un lieu d’échange bienveillant sans culpabiliser ou juger son enfant.
Si vous êtes vraiment mal à l’aise à l’idée de parler de sexualité ou de drogues avec votre ado, n’hésitez pas à l’inviter à aller voir les associations présentes sur les festivals. Elles pourront répondre à toutes ses questions.
Aucun parent n’est parfait, autorisons-nous des maladresses ou des blocages mais s’ils se produisent, essayons de vite les lever. Rien de mieux que la parole pour guider nos enfants à travers les dangers de l’été.
Ma vie en PLUS
L’association Latitude Jeunes est présente sur la plupart des festivals francophones en Belgique. La Festi Team aborde les jeunes pour parler de tous ces risques sans juger, sans culpabiliser et de manière bienveillante. Des animations ludiques comme le port de lunettes d’alcoolémie sont proposées. Latitude Jeunes distribue également des préservatifs, bouchons d’oreilles et réglettes d’alcoolémie. La Festi Team se trouve sur tous les stands Solidaris en festival.