Quand marketing rime avec malbouffe chez les enfants

Manger sainement semble une évidence mais face aux nombreuses tentations et aux armes de l’industrie du marketing, il est souvent difficile de résister. Pour les plus jeunes, la tentation est encore plus grande puisque ces aliments ont souvent une image sympathique voire séduisante.

Les en-cas pas toujours sains

Avec le marketing alimentaire, les enfants sont très tôt confrontés à ces produits préjudiciables pour la santé. Les aliments néfastes pour la santé ont un impact significatif sur les niveaux d’obésité et de surpoids. Ils constituent l’une des principales causes de morbidité et de mortalité en Europe.

Dans notre pays, près d’un jeune sur cinq (19,0%) présente du surpoids et 5,8% sont obèses. Cette situation ne s’améliore pas avec l’âge puisque que près de la moitié (49,3%) de la population âgée de 18 ans et plus est en surpoids et 15,9% souffre d’obésité (source).

Les maladies cardiovasculaires, le diabète et le cancer font également partie des maladies liées à une alimentation riche et notamment en acides gras saturés, en sucres ou en sel.

83% de produits ultra-transformés pour le goûter ont un  Nutri-Score D ou E

En 2023, un association de défense des consommateurs a analysé les emballages et les publicités diffusées à la télévision et en ligne de 179 collations pouvant être assimilées à des goûters (biscuits, produits laitiers, compotes, jus et boissons). Les experts ont ciblé les aliments dont l’emballage ou la promotion était conçu pour attirer le jeune public (entre 4 et 16 ans), c’est-à-dire des emballages attrayants, avec des mascottes, des sportifs, des personnages célèbres ou de dessins animés.

Le constat est très alarmant puisque la majorité de ces collations étaient des produits ultra transformés (83 %), le plus souvent avec un Nutri-Score D (28 %) ou E (43 %).  Certaines contiennent de grandes quantités de sucres, de graisses ou de sel. Seules 27 % étaient acceptables d’un point-de-vue nutritif.

La malbouffe, à qui la faute ?

Il y a quelques années, certaines entreprises telles que Coca-Cola, Nestlé, Ferrero, Danone, McDonald’s se sont volontairement engagées à respecter un code de conduite (l’UE Pledge) qui limite, mais n’interdit pas la communication auprès des enfants de moins de 12 ans sur des produits dont le profil nutritionnel n’est pas sain. Malheureusement, cela ne concerne que la publicité à la télévision, à la radio et sur internet. Il ne concerne pas les emballages alimentaires et sanctionne pas non plus la publicité numérique alors que le marketing en ligne ne fait que croître.

Mais alors, quelles collations servir aux enfants ?

La collation idéale comporte deux aliments différents. Exemple : un produit laitier accompagné d’un fruit. Cela permet d’obtenir un bon mélange de glucides, qui calment rapidement la faim, et de protéines, qui soutiennent plus longtemps.

Pour varier un peu, le fruit peut être remplacé par des bâtonnets de légumes, des olives ou des fruits oléagineux (amandes, noix, noisettes, noix de cajou, … ). Attention au risque d’étouffement chez les plus petits. Evitez les oléagineux avant 4 ans et pour les olives, mieux vaut les couper en deux !

Si toutefois, vous craquez pour un biscuit, privilégiez les biscuits secs de type sablés plutôt que ceux fourrés au chocolat.

5 fruits et légumes par jour … aussi pour les enfants

Pour que votre enfant atteigne progressivement au moins 5 fruits (portions) et légumes par jour en tant qu’adulte, habituez-le à manger des fruits et légumes à chaque repas. Pour mémoire, une portion correspond au volume de son poing fermé.

La consommation régulière de fruits et légumes chez l’enfant aide à prévenir les maladies cardiovasculaires à l’âge adulte. Pensez-y !

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