Maladies chroniques : mon ado refuse de prendre son traitement !
Qui dit adolescence dit recherche identitaire, volonté de s’affirmer et recherche de nouvelles expériences. Une période de la vie pas toujours simple qui peut être rendue très difficile lorsque la maladie s’y invite. Cristina Pina Prata, pédiatre et médecin responsable d’unité au Centre médical pédiatrique Clairs Vallons, propose, aux parents d’adolescent·e·s souffrant de maladies chroniques, quelques conseils pour les aider à prendre soin de leur santé malgré la crise d’adolescence.
Conseil n°1 : S’assurer que son ado comprenne sa maladie
Un diagnostic de maladie chronique chez un·e adolescent·e, c’est comme une grosse tempête. Il y a des choses qui ne vont pas être du tout naturelles. D’un côté, l’ado veut atteindre une certaine indépendance et vivre sa vie et de l’autre, on lui demande exactement le contraire puisque la maladie implique une certaine dépendance envers ses parents et les médecins. Il est donc très important que l’adolescent·e comprenne sa maladie pour pouvoir suivre son traitement. Il faut lui dire la vérité avec bienveillance et confiance. Si la maladie est comprise, la·le jeune pourra avoir une prise sur celle-ci, se sentir autonome et être actrice ou acteur de sa santé.
Conseil n°2 : Aider son enfant
Un·e adolescent·e a besoin de ses parents, de leur soutien. C’est un juste équilibre à trouver pour ces derniers car l’idée est d’être présent·e sans être constamment « sur le dos » de l’enfant. Avoir quelqu’un·e auprès de qui verbaliser ses peurs est précieux mais cela ne doit pas forcément être les parents. Parfois, les adolescent·e·s malades se sentent coupables de faire peser le poids de la maladie à toute la famille donc c’est difficile de se confier aux parents. Il peut être intéressant d’inviter l’enfant à se confier à un·e autre adulte de confiance ou à sa·son médecin.
Conseil n°3 : Maintenir la communication
Même si les ados ne sont pas toujours tendres ou agréables avec leurs parents, ils ont besoin d’eux. Sentir que les parents sont ouverts à la discussion et, de facto, soutenant quoi qu’il arrive, va vraiment aider les jeunes malades à appréhender cette période compliquée.
Conseil n°4 : Ne pas hésiter à consulter un·e psychologue
On constate un pourcentage de dépressions plus élevé chez les adolescent·e·s qui présentent une maladie chronique. Si on voit que la santé mentale de notre enfant se dégrade, il ne faut pas hésiter à consulter un·e professionnel·le en santé mentale. Le conseil est également valable pour les parents qui se sentent souvent coupables face à la maladie de leur enfant. C’est aussi très lourd à porter au quotidien. Avant de sombrer dans le burn-out ou la dépression, il vaut mieux en parler et être soi-même suivi·e.
Conseil n°5 : Dédramatiser
L’adolescence est une période de risques et d’expériences. Que l’adolescent·e soit malade ou pas, il y aura des expériences. Il vaut donc mieux qu’il ou elle soit bien informé·e de ce qu’il est possible d’expérimenter ou pas. Si un·e ado veut arrêter son traitement, il convient d’en discuter avec le médecin afin de voir ce qui est possible ou pas. Peut-être arrêter une partie moins essentielle du traitement provisoirement ? Il ne faut pas oublier que c’est difficile pour tout le monde de suivre un traitement, adultes comme enfants. Imaginez ce que peut ressentir un·e ado…
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