Intégration ou inclusion, stop à la confusion !
On confond souvent l’inclusion et l’intégration. Les deux termes se distinguent pourtant à travers une dimension essentielle : la personne qui est à l’initiative de l’effort ! Maïa Paulus, chargée d’études et de projets chez Esenca, nous aide à y voir plus clair.
Dans le cadre du handicap, l’inclusion et l’intégration sont souvent des termes utilisés comme synonymes, alors qu’ils recouvrent des réalités et des modèles de société très différents. Et si on y regardait de plus près ?
Comment définir l’inclusion ?
L’inclusion fait état d’un changement sociétal où l’effort n’est plus à faire du côté de l’individu, mais du côté de la société. C’est la société qui doit s’adapter aux différences de chaque individu et non l’inverse.
Des exemples d’inclusion ?
Donner plus facilement accès à la santé et au logement pour les personnes en situation de handicap ; construire des bâtiments accessibles ; rendre les voiries plus accessibles, etc.
Les aménagements sont-ils utiles pour tout le monde ?
Les aménagements sont effectivement utiles pour tout le monde, et pas uniquement pour les personnes en situation de handicap. Tout le monde pourrait, à un moment donné de sa vie, éprouver des difficultés pour marcher. Les rampes bénéficient donc à tous, que la personne soit en poussette, ou qu’elle marche avec des béquilles. De même, les signaux sonores aux feux rouges peuvent aider les personnes qui sont malvoyantes, mais également les personnes distraites ou occupées sur leur téléphone, par exemple.
Quel est l’avantage de l’inclusion ?
Avec le modèle inclusif, le curseur n’est plus mis sur la personne, ce qui réduit considérablement le caractère stigmatisant du handicap.
En quoi est-ce différent de l’intégration ?
Dans le cadre de l’intégration, l’effort doit être fourni par la personne qui veut s’intégrer au sein d’une société. La société, elle, n’est pas appelée à se transformer.
Une exemple concret ?
Dans certaines écoles en Belgique, il existe des modèles d’intégration, permanents ou temporaires. Ils concernent des élèves inscrit·e·s en enseignement spécialisé suivant des cours dans des écoles ordinaires. Dans ces exemples d’intégration, tous les efforts sont à fournir par l’enfant : il a des aménagements raisonnables ou elles·ils doivent prendre des cours en plus pour pouvoir suivre l’ enseignement ordinaire. A l’inverse, dans l’enseignement inclusif, l’effort n’est pas à fournir par l’enfant, mais par tout le corps enseignant de la classe. Puisque chaque enfant est différent, que chaque enfant a des besoins particuliers, il faut revoir l’apprentissage pour l’appliquer à l’ensemble des élèves sans faire de différence entre eux.
Que fait Esenca pour favoriser l’inclusion ?
Esenca propose des campagnes de sensibilisation autour du handicap, pour attirer l’attention sur le fait que tout le monde est différent. Esenca fait également des analyses et des études sur des thèmes d’actualité afin de garder un œil critique sur des phénomènes de société.
Ma Vie en PLUS
Retrouvez sur le site d’Esenca : www.esenca.be le catalogue de toutes les analyses et études qui concernent le handicap et la maladie. Vous y retrouverez des études sur le handicap et les changements climatiques, une analyse sur l’intérêt de montrer le handicap au cinéma ou plusieurs analyses sur l’accessibilité, par exemple. Vous pouvez aussi contactez le contact center d’Esenca au 02 515 19 19.