Faut-il encore manger du poisson ?
En papillote, en rillette ou encore en sushi, le poisson regorge de bienfaits pour la santé. Pourtant, la surpêche et la pollution soulèvent des questions sur l’impact de cette consommation, tant pour la planète que pour notre santé. Faut-il encore manger du poisson ? Ma vie en PLUS vous donne les clés pour un choix éclairé.
Les bienfaits du poisson sur la santé
Le poisson est riche en nutriments essentiels. Premièrement, c’est une excellente source de protéines complètes.
Ensuite, il est réputé pour sa teneur en oméga-3. Cet acide gras joue un rôle précieux pour notre santé par son action anti-inflammatoire. Il réduit le risque de maladie cardio-vasculaire, de syndrome métabolique (hypertension, hyperglycémie, taux de cholestérol anormal, …), etc…
Finalement, le poisson est source de vitamines (D, B12) et de minéraux (iode, sélénium, zinc) essentiels. L’iode et le sélénium étant indispensables à la bonne santé thyroïdienne.
Quelle quantité consommer par semaine ?
Le conseil supérieur de la santé recommande de consommer du poisson maximum deux fois par semaine :
- Une portion de poisson gras (sardine, maquereau, saumon, truite) pour son apport en oméga-3.
- Une portion de poisson maigre (lieu noir, colin, cabillaud) pour l’apport en iode.
Une portion représente 150 à 200g chez l’adulte. Il est également conseillé de varier les différentes espèces afin de limiter les expositions aux polluants.
Publics à risque : quelles précautions prendre ?
Certaines populations doivent être particulièrement vigilantes, notamment les femmes enceintes, les femmes allaitantes et les jeunes enfants. Chez ces publics, les oméga-3 sont essentiels au développement du cerveau de l’enfant. Mais les poissons prédateurs (thon, espadon, etc.) peuvent contenir des taux élevés de méthylmercure, une substance toxique pour le système nerveux.
Il est donc recommandé d’éviter complètement l’espadon et de réduire la fréquence de consommation de thon, moins de 1 fois par semaine.
Les risques d'une consommation excessive de poisson
Nos environnements aquatiques sont fortement pollués au méthylmercure, un dérivé organique du mercure. Ce métal lourd toxique est absorbé par les poissons via leur alimentation, puis s’accumule dans leurs tissus, en particulier chez les espèces âgées et prédatrices.
Le thon, l’espadon ou encore le requin sont donc particulièrement concernés par une haute concentration en mercure.
C’est pourquoi, il est recommandé de varier les espèces dans notre consommation et d’éviter de consommer ces gros poissons d’autant plus pour les publics à risques.
Pêche et environnement : l’essentiel à retenir
Au-delà des risques sur notre santé, nos modes de consommation actuels ont un impact direct sur l’environnement. La surpêche menace certaines espèces et déséquilibre les écosystèmes. En effet, des méthodes comme le chalutage de fond détruisent les habitats marins et capturent des espèces non ciblées.
Quant à l’aquaculture intensive, elle peut provoquer pollution et usage excessif d’antibiotiques. Pour limiter ces effets, il est essentiel de consommer de manière plus responsable et durable en adoptant quelques réflexes :
- Varier les espèces consommées pour réduire la pression mise sur la production comme le saumon, le cabillaud ou encore les crevettes.
- Limiter sa consommation à deux portions par semaine.
- Vérifier la provenance du poisson et la méthode de pêche pour consommer durable.
- Privilégier le local : la mer du Nord et les rivières offrent de très bons poissons.
Quelles alternatives végétales au poisson ?
Si vous suivez les recommandations, les bénéfices de la consommation de poisson dépassent les risques, tant pour la planète que pour notre santé. Pour autant, il est tout à fait possible de trouver les nutriments essentiels présents dans le poisson dans d’autres aliments d’origine végétale :
- Les algues (nori, wakamé…) sont riches en iode et peuvent ponctuellement compléter une alimentation sans poisson. Consommer-les avec modération pour bénéficier de leurs atouts nutritionnels sans risquer un excès en métaux lourds ou en iode.
- Les graines de lin, chia, noix, huiles (colza, lin, carmaline) fournissent des oméga-3 d’origine végétale. Petite astuce : mettez 2 cuillères à soupe d’huile dans votre yaourt du matin. Vous ne gouterez pas la différence mais aurez un bel apport en oméga 3.
- Les légumineuses associées à des céréales complètes offrent aussi une alternative protéinée végétale, complète et maigre.
- Le sel iodé plutôt que le sel normal vous permet de combler vos apports en iode sans aucun effort. Pensez-y !
Le poisson a tout à fait sa place dans une alimentation saine s’il est bien choisi et consommé avec modération. En étant attentif·ve à la provenance, aux recommandations de consommation et en diversifiant son assiette, il est possible de concilier plaisir, santé et respect de l’environnement.
Ma vie en PLUS
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