« On peut vivre une grossesse sereine malgré le diabète de grossesse »

Amandine à 35 ans et est maman de deux enfants. Au cours de sa deuxième grossesse, elle a souffert d’un diabète gestationnel. Pour Ma vie en PLUS, elle raconte comment elle a surmonté cette épreuve inattendue et livre ses conseils pour vivre sereinement sa grossesse malgré le diagnostic. Un message rassurant pour toutes les futures mamans confrontées au diabète de grossesse. Rencontre…

Comment avez-vous appris que vous aviez un diabète gestationnel ?

Aux alentours de la 24ème semaine de grossesse, ma gynécologue m’a conseillée de faire le test de dépistage, malgré le fait que je n’avais aucun des facteurs à risque (avoir plus de 35 ans, être en surpoids, avoir eu un premier diabète de grossesse ou avoir eu des cas de diabète dans la famille).

Lors du test de dépistage, on doit boire, à jeun, une boisson très sucrée. Ensuite, pendant une durée de 2 heures, le personnel médical contrôle le taux de sucre dans le sang à l’aide de prises de sang.

Malgré le fait qu’il n’y avait aucun des facteurs à risque, on m’a appris que j’étais positive au diabète de grossesse.

Comment avez-vous réagi à cette annonce ?

Ma première réaction a vraiment été une réaction de stress face à l’inconnu. L’annonce est tombée, je ne m’y attendais pas du tout, et là j’avais 1000 questions en tête : « Qu’est-ce que je vais devoir faire ? Comment est-ce que je vais gérer ça ? Qu’est-ce que je vais devoir mettre en place ? »

Il faut savoir, qu’à ce moment-là, je sors d’un premier trimestre assez compliqué. J’ai été fort, fort malade, donc j’étais censée arriver dans le moment de la grossesse un petit peu plus sympa. Et là, il y a l’annonce du diabète de grossesse qui tombe. C’était difficile.  

Quel a été l’impact de votre diabète sur votre quotidien ?

Le premier gros changement c’est le contrôle de la glycémie au quotidien. Plusieurs fois par jour, on doit contrôler sa glycémie à l’aide d’une petite piqûre dans le doigt pour tester le taux de sucre.

Il faut savoir que, dans de nombreux cas, le diabète de grossesse peut être contrôlé juste avec l’alimentation et de l’activité physique. Malheureusement, ça n’a pas été mon cas. J’ai dû avoir des piqûres d’insuline tous les jours.

Ensuite, il y a tous les changements alimentaires qui arrivent. J’ai dû éviter tous les aliments à indice glycémique haut, les féculents aux farines blanches principalement que j’ai remplacés par des légumes.

Les débuts sont assez difficiles parce qu’on doit vraiment modifier ses habitudes alimentaires mais après, on prend le pli. Si toute la famille s’y met pour trouver des petites astuces afin de changer les habitudes alimentaires, c’est beaucoup plus facile.

Avez-vous été accompagnée dans ces changements ?

Oui. Il faut vraiment être accompagnée par des professionnel·le·s (médecins, sages-femmes, diététicien·ne·s…)  pour être guidée au quotidien et recevoir plein de petites astuces.

Mon mari m’a énormément aidée aussi. Il m’a fait un plan alimentaire et a adapté plein de recettes que j’adore pour que je puisse quand même les manger. Lorsque j’ai eu envie de tartiflette, par exemple, on a remplacé les pommes de terre par du chou-fleur.

Est-ce que le diabète a eu un impact sur votre accouchement ?

Quand on a un diabète de grossesse, l’accouchement est souvent déclenché pour éviter un accouchement plus difficile. On a déclenché mon accouchement deux semaines avant la date du terme et tout s’est passé de façon classique.

Après l’accouchement, on a testé ma glycémie et celle de mon bébé afin de vérifier qu’il ne soit pas en hypoglycémie. Tout allait bien !

Comment a évolué le diabète après la naissance de votre bébé ?

Après la naissance, mon diabète avait disparu et aucune trace chez mon bébé. J’ai refait un test de glycémie 6 mois après l’accouchement et plus aucune trace de diabète.  

Un petit mot pour les futures mamans qui viennent de recevoir le diagnostic ?

C’est normal d’avoir peur face à l’inconnu. Le conseil que je pourrais vous donner, c’est surtout d’en parler avec les professionnel·le·s de la santé qui vous entourent et surtout de ne pas hésiter à poser toutes les questions qui vous passent par la tête et à partager vos craintes.

Une fois que la routine est installée et que vous avez pris toutes vos habitudes, on peut quand même vivre une grossesse très paisible et très sereine

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