5 questions qu’on se pose sur le don d’ovocytes

Les hommes donnent leur sperme… Les femmes leurs ovocytes ! On imagine bien comment fonctionne le don de sperme, par contre le don d’ovocytes, c’est beaucoup plus flou !  Ma vie en PLUS répond à vos interrogations.

Le don d’ovocytes est indispensable pour certains couples qui tentent d’avoir un enfant. Pourtant, quand on y réfléchit, on se rend vite compte qu’on n’y connait pas grand-chose et que ce n’est pas si commun que ça. Nous nous sommes donc penché·e·s sur le sujet et tentons de répondre aux principales questions qu’on se pose sur le don d’ovocytes.

Le don est-il anonyme ?

Si la donneuse se rend spontanément dans un centre de fécondation in vitro, le don est TOUJOURS et OBLIGATOIREMENT anonyme. La receveuse n’aura pas connaissance de la provenance du don, tout comme la donneuse ne saura pas qui recevra ses ovocytes. Elle est assurée d’un total anonymat.

En Belgique, le don n’est pas toujours anonyme, un cadre légal1 prévoit deux types de dons, le don anonyme et le don dit connu. Le cheminement dans ce cas est légèrement différent. C’est la receveuse qui dans son parcours de fécondation in vitro choisit la donneuse avec qui elle souhaite faire le transfert d’ovocytes. Cela peut être une sœur, une cousine, une amie, etc.  Ce don connu est encadré et approuvé par un·e psychologue. Ce·tte dernièr·e détermine si la procédure peut se faire entre les deux personnes.

Enfin, sachez qu’il est possible de congeler ses ovocytes pour soi, notamment dans le cadre d’une fécondation in vitro, mais on ne parle alors plus de don.

Est-ce rémunéré ?

Le don d’ovocytes est un acte volontaire et gratuit. En aucun cas, il ne peut être fait sous la pression ou dans une démarche commerciale. Méfiez-vous si on vous propose de l’argent pour donner vos ovocytes, c’est louche !

Par contre, un dédommagement est prévu pour la donneuse au vu du nombre de déplacements et d’examens qu’elle doit effectuer. Sachez toutefois que cette somme est généralement reversée en fin de processus et qu’elle est propre à chaque centre de procréation médicalement assistée (PMA).

Dans quel cas peut-on donner ?

Le seul critère obligatoire pour donner: l’âge. Vous devez avoir entre 21 ans et 36 ans pour pouvoir faire un don anonyme. Lorsqu’il s’agit d’un don connu, la receveuse peut se présenter avec une donneuse plus âgée (jusqu’à 45 ans). L’âge reste tout de même un critère majeur, car cela détermine fortement les chances de fécondation. Dès 38 ans, la quantité et la qualité des ovocytes obtenus diminuent et avec elles, les chances de fécondation réussie.

Ensuite, tous les centres de fertilité recommandent d’avoir déjà eu des enfants au préalable, mais ce n’est pas une obligation légale.

Et finalement, il faut avoir une bonne santé générale et aucuns antécédents médicaux héréditaires.

Comment ça se passe ?

Cela se déroule comme un traitement pour fécondation in vitro. La première étape est une stimulation hormonale des ovaires, cela dure environ 12 jours. Pendant la stimulation, la donneuse doit se rendre régulièrement au centre pour un suivi échographique et sanguin. Si la donneuse répond bien à la stimulation ovarienne, on déclenche l’ovulation.

On passe alors à la deuxième étape, la ponction. Cela se passe en hôpital de jour sous anesthésie locale du vagin et avec une sédation par intraveineuse. C’est une procédure assez rapide, mais invasive, pendant laquelle on vient récolter les ovocytes à l’aide d’une grande aiguille.  Ensuite soit le prélèvement est directement inséminé chez la receveuse, soit on procède à la cryoconservation des ovocytes. Ils seront conservés pendant 5 ans, renouvelable une fois.

Quels sont les risques ?

La procédure est lourde et fait peur, mais les complications sont rares et facilement traitables.  Ce sont les complications propres à ce genre de procédure. Ces centres de fertilisation ont acquis une expérience poussée dans le domaine ce qui vous assure un encadrement optimal.

Pendant la stimulation ovarienne, on peut ressentir des douleurs abdominales et/ou une sensibilité pelvienne. Dans de très rares cas, il peut y avoir une hyperstimulation non contrôlée c’est-à-dire une réponse ovarienne exagérée. Après l’intervention, il y a toujours le risque de quelques saignements ou d’une infection, mais là aussi cela arrive très rarement.

Le plus gros risque finalement est celui d’une grossesse pendant le traitement ! Mieux vaut s’abstenir de relations sexuels non protégées pendant la période de traitement, mais aussi quelques jours après la ponction !

Ma vie en PLUS

 

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Source1 : http://www.ejustice.just.fgov.be/cgi_loi/change_lg.pl?language=fr&la=F&cn=2007070632&table_name=loi