Le virus du SIDA est toujours là … protégeons-nous !
Depuis quelques années, le VIH (SIDA) semble souffrir d’une certaine banalisation et être perçu comme “moins important”, au même titre qu’une quelconque maladie chronique mais qu’on ne s’y trompe pas, le SIDA ne se guérit toujours pas !
Le SIDA est une Infection Sexuellement Transmissibles (IST) qui se transmet lors des rapports sexuels dans leur ensemble : caresses sexuelles avec la main, le sexe ou autre partie du corps ; pénétration vaginale ou anale avec le pénis, fellation, anulingus, cunnilingus, etc. Le danger ne se situe donc pas seulement en cas de pénétration.
Il y a donc un risque de contamination en cas de contact avec les liquides infectieux.
- liquide séminal (fluide composant du sperme)
- sperme
- sécrétions vaginales
- sang
- lait maternel
Pour être infecté, un de ces liquides « contaminés » doit s’introduire dans le corps d’une personne (non contaminée) par une porte d’entrée qui peut être :
- le vagin
- l’anus
- le gland
- les yeux
- le nez
- la bouche
- une plaie
- une injection
Les IST peuvent toucher tout le monde, indépendamment du genre et de l’orientation sexuelle !
Le virus du SIDA est présent dans tous les liquides biologiques de l’organisme des personnes vivant avec le VIH. Mais tous les liquides du corps humain n’ont pas le même pouvoir de transmission.
Le virus est présent en quantité trop faible dans la salive, la sueur, les larmes, les vomissures ou l’urine pour être transmis par ces liquides.
Contrairement à ce que certains ont longtemps pensé, le SIDA ne se transmet donc pas par la salive.
Comment se protéger du SIDA ?
Bien que les traitements progressent, le SIDA ne se guérit toujours pas, se protéger reste donc la seule manière d’éviter de tomber malade.
Le préservatif (interne ou externe) reste le moyen de protection incontournable. C’est une protection mutuelle entre les partenaires.
Lors d’une relation sexuelle, il n’est pas toujours facile de sortir un préservatif par gêne ou crainte de la réaction de l’autre. Il s’agit cependant de vous protéger vous-même contre le SIDA et autres IST mais également de protéger l’autre.
Le dépistage est aussi une protection
Le dépistage doit être fait après une prise de risque : rapport sexuel non ou mal protégé, échange de seringues, contact avec le sang d’une personne ou quand des symptômes apparaissent. Il peut aussi se faire au début d’une nouvelle relation ou avant d’arrêter le préservatif.
La consultation d’un·e professionnel·le permet d’évaluer les risques et de vous orienter au mieux pour un test de dépistage. C’est un acte responsable qui permet d’être rassuré et de vivre sa vie sexuelle en toute sécurité et sans stress. Si vous pensez avoir contracté une IST ou si le test de dépistage est positif, parlez-en avec vos partenaires récent·e·s pour qu’elles·ils puissent aussi consulter un·e médecin.
Comme se passe le dépistage du SIDA?
Le test de dépistage du VIH s’effectue par une simple prise de sang. Attention cependant que le test n’est réellement fiable que s’il est effectué au moins 3 mois après le rapport non protégé. C’est le temps qu’il faut pour qu’une infection par le SIDA puisse être décelée par analyse sanguine.
Où faire un test de dépistage du SIDA ?
Dans les Centres de Planning familial ou les Maisons médicales.
Des tests à faire soi-même pour détecter une contamination VIH sont en vente en pharmacie sans ordonnance. Ce test se fait à partir d’une simple goutte de sang. Le résultat est rapide (30 minutes) et fiable 3 mois au moins après la prise de risque. Demandez conseil à votre pharmacien·ne ou en Centre de Planning familial. Notez toutefois, qu’un test positif devra toujours être confirmé par une prise de sang.
Traitement d’urgence
En cas de rapport sexuel non protégé avec une personne séropositive ou si le préservatif s’est déchiré lors du rapport ou encore si vous avez été victime d’un agression sexuelles, vous pouvez vous rendre le plus rapidement possible dans un centre de référence SIDA pour un traitement d’urgence. Ce traitement post exposition (TPE) doit être reçu dans les 72 heures après le rapport sexuel et dure un mois. Il vise à diminuer les risques de contamination, mais il n’est pas efficace à 100%.
Comment traite-t-on le VIH ?
Grâce à la trithérapie, les personnes séropositives peuvent aujourd’hui espérer retrouver un certain confort de vie en suivant bien leur traitement. On parle alors de charge virale indétectable, ce qui signifie que le virus n’évolue plus et qu’il ne peut plus être transmis lors de relations sexuelles même si elles ne sont pas protégées. Restons toutefois prudents, le SIDA ne se guérit toujours pas !
Ma vie en PLUS :
Vous avez des questions concernant la vie sexuelle et effective ? N’hésitez pas à pousser la porte d’un Centre de Planning familial. Ils pratiquent les dépistages et proposent gratuitement des préservatifs. Pensez-y !