Mieux vivre la maladie : le rôle clé de l’alimentation et du mouvement

Chaque parcours de santé mérite une écoute attentive, des conseils adaptés et un soutien au quotidien. Lorsqu’une maladie grave survient, l’alimentation et l’exercice physique adapté deviennent des piliers essentiels pour le moral, la force physique et la guérison. C’est une source d’énergie et de mieux-être, même dans les moments les plus fragiles. Pour vous guider, nous avons rencontré Sophie, diététicienne spécialisée dans les pathologies graves. 

Quel rôle joue la nutrition dans l’accompagnement et la prise en charge d’une pathologie lourde ou d’une maladie grave ?

Chaque pathologie ou maladie grave requiert une alimentation particulière. L’alimentation spécifique est notamment importante pour les personnes souffrant de diabète, de certains cancers, ou encore d’insuffisance rénale. Pour ces pathologies, la nutrition fait d’ailleurs partie du traitement. Le·la patient·e devra suivre un régime qui améliorera son état de santé.

Mais l’alimentation équilibrée est importante dans tous les cas : elle permet d’être un soutien dans le traitement et de voir son état général s’améliorer.

Quels nutriments, vitamines ou minéraux sont essentiels pour renforcer l’immunité et améliorer la tolérance aux traitements ?

Les plus connus sont les antioxydants. Ils vont lutter contre le stress oxydatif qui est provoqué par des radicaux libres, molécules instables qui peuvent agresser les cellules.

Les sources principales d’antioxydants se trouvent dans les fruits et légumes sous forme de vitamines et de minéraux :

  • La vitamine C : agrumes, kiwi, persil, fruits rouges, choux
  • La vitamine A : fruits et végétaux à chair jaune ou orange
  • La vitamine E : huiles végétales, amandes, graines
  • Le Sélénium : poissons, œufs, noix du Brésil
  • Le zinc : fruits de mer, céréales complètes

Ce qui est important, c’est de varier les aliments et surtout les couleurs dans l’assiette.

Pour améliorer l’immunité, il est également important de consommer des oméga 3 (huiles colza-lin-noix, poissons gras et (fruits) oléagineux), du fer (boudin noir, viande rouge, lentilles) et des vitamines B (légumineuses, légumes verts).

Y a-t-il des aliments spécifiques à favoriser ou, au contraire, à éviter pour atténuer les effets secondaires des traitements lourds ?

Chaque pathologie et donc chaque traitement sont différents. Les effets secondaires peuvent être multiples et varier en fonction des patient·es.

L’alimentation a son rôle à jouer. Il faut, par exemple, maintenir un bon apport calorique et protéique ainsi qu’une bonne hydratation. Il faudra également fortement limiter sa consommation d’alcool. C’est pourquoi, il ne faut pas hésiter à consulter un.e diététicien.ne, souvent présent·e au sein des équipes multidisciplinaires, afin d’avoir des conseils adaptés.

Le fait de décider d’être attentif·ve à son alimentation et à son activité physique est un moyen d’être acteur/actrice de ses traitements. Ça permet de faire autre chose que de subir les symptômes et les effets secondaires.

Comment définiriez-vous l’activité physique adaptée dans le contexte d’une pathologie grave ?

L’activité physique, dans le cas d’une maladie grave, est possible et souvent conseillée car elle pourra être bénéfique, tant au niveau corporel que mental. Celle-ci doit être encadrée par des professionnel.le.s de la santé.

Lorsqu’il y a un diagnostic de pathologie grave, le·la spécialiste est souvent entouré·e d’une équipe pluridisciplinaire. Il y a habituellement un·e kiné au sein de cette équipe qui pourra vous conseiller et vous accompagner.

Comme l’alimentation équilibrée et adaptée, l’activité physique est une plus-value dans le traitement au quotidien. C’est important de rester en mouvement pour maintenir sa masse musculaire et sa condition physique. Des activités légères comme la marche, la gym douce, la relaxation ou le vélo d’appartement pourraient être proposés. Le fait de rester actif pourra également avoir un impact positif sur le moral.

Comment adapter l’alimentation et l’activité physique de manière progressive pour éviter les découragements et les frustrations ?

Il faut y aller progressivement, ne pas avoir de trop grands objectifs et accepter qu’il y ait des jours sans. Des journées où l’énergie et la motivation ne sont pas au rendez-vous. Tenter de ne pas culpabiliser et s’y remettre dès qu’on le peut.

Par exemple, planifier ses menus permet de gérer son alimentation lors de journée plus chargée. Si le menu est établi, il y a moins de risques de se rabattre sur la facilité.

C’est également important de rentrer dans une routine pour l’activité physique et ne pas attendre d’avoir le courage de faire sa séance de sport (exemple : marcher chaque matin/soir 15 min, puis tenter de faire de plus longue balade… Tout en s’écoutant et en respectant son corps et ses limites).

Quels conseils donneriez-vous aux patient·e·s et à leurs proches pour faire face aux défis émotionnels liés à ces adaptations de vie ?

Le soutien de l’entourage est essentiel. Le défi est plus facile à relever si c’est un défi collectif. Surtout que les proches se sentent souvent impuissant·e·s face à la maladie et aux traitements.

Accompagner le·la patient·e dans une alimentation équilibrée ou dans la pratique d’une activité physique peut être un moyen pour eux d’apporter leur soutien et leur contribution.

Ma vie en PLUS

Dans la rubrique « Alimentation » de Ma vie en PLUS, nous vous proposons des informations, conseils et recettes pour régaler votre santé. Découvrez-là sans attendre.

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