Les benzodiazépines, le piège de la dépendance.
Les récentes crises (sanitaire, environnementale, énergétique,… ) n’ont cessé d’attiser l’inquiétude et le stress déjà bien présents chez bon nombre d’entre nous. Ce contexte anxiogène met à mal notre santé mentale, fragilisant davantage les plus vulnérables. Pour surmonter ces moments difficiles, nous serions de plus en plus nombreux à nous tourner vers les benzodiazépines : anxiolytiques et autres somnifères.
Face à cette demande croissante, les médecins sont en difficulté. Et pour cause, les benzodiazépines possèdent de nombreux d’atouts : ils sont faciles à prescrire, efficaces et provoquent peu d’effets secondaires.
Le principal souci, et non des moindres, c’est le facteur dépendant qui survient déjà au bout de quelques jours de prise.
Les benzodiazépines, une vraie fausse solution ?
Ils sont prescrits pour leurs propriétés anxiolytiques, c’est-à-dire qu’ils ont un effet apaisant sur les manifestations d’anxiété et d’angoisse, ou pour leurs propriétés sédatives dans le cas des somnifères pour aider à dormir. Ces substances peuvent sembler une solution à court terme mais ce n’est pas sans risque. Ces produits n’ont qu’une efficacité symptomatique, ils ne sont pas curatifs dans le sens où ils ne traitent pas la cause du problème mais uniquement la conséquence.
Tous les médecins insistent sur ce point : ces médicaments doivent être considérés comme une aide momentanée pour le patient qui traverse une période de crise. Un usage à moyen ou long terme est contre-indiqué car le rapport risques-bénéfices s’inverse déjà après quelques jours. En effet, après une consommation régulière de plusieurs semaines, les benzodiazépines entraînent une dépendance ainsi que de nombreux effets secondaires comme des troubles de la mémoire, de la concentration ou du sommeil.
Un peu, beaucoup… et pour longtemps.
Même si la prescription initiale ne dépasse généralement pas quelques jours de traitement, le conditionnement de ces gélules (boîte de 30 comprimés) laisse la porte ouverte à une prise prolongée avec le risque qu’une dépendance physique et mentale s’installe.
Une étude menée par l’ULiège révèle qu’un usage chronique s’avère contre-productif et dangereux même lorsque ces médicaments sont utilisés à des doses faibles et constantes. Ce constat est alarmant lorsqu’on sait que 1 patient sur 3 qui commence à prendre des benzodiazépines en consomme toujours après 8 ans.
Les benzodiazépines, une banalisation chez les jeunes.
Si l’utilisation de ces molécules est en constante augmentation, elle l’est aussi chez les jeunes et pas toujours pour un usage médical. Si beaucoup utilisent ces traitements (délivrés sur prescription) de manière prudente et encadrée, il n’en est pas de même pour tous. Selon une récente étude menée par la UGent, Hogeschool VIVES et l’Université Saint-Louis, l’utilisation de ces anxiolytiques et somnifères se banaliserait chez les jeunes. Ils sont même de plus en plus nombreux à utiliser les benzodiazépines à des fins récréatives. Ces molécules sont utilisées pour ses effets « planants » ou pour accentuer les effets de l’alcool lors de soirées déjà bien arrosées. L’influence d’icônes de la musique a largement servi à populariser ces pratiques avec des clips où les images et les mots » Xan » pour Xanax sont omniprésents. C’était notamment le cas du rappeur Lil Peep, retrouvé mort à la suite d’une overdose de Xanax.
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Ma vie en PLUS
Si vous souhaitez arrêter les benzodiazépines, il est nécessaire de consulter un médecin qui évaluera votre degré de dépendance et vous conseillera afin d’éviter l’apparition d’un syndrome de sevrage.