Protoxyde d’azote : un gaz hilarant, mais pas sans risques
Le protoxyde d’azote séduit de plus en plus de jeunes en soirée. Mais derrière les éclats de rire, ce gaz peut avoir des conséquences bien réelles sur la santé. Quels sont les risques ? Ma vie en plus fait le point.
Le protoxyde d’azote, c’est quoi au juste ?
Le protoxyde d’azote, aussi appelé gaz hilarant, est un gaz normalement utilisé dans le milieu médical, industriel ou alimentaire, notamment dans les cartouches pour siphons à chantilly. Cependant, certain·e·s l’utilisent de manière détournée à des fins récréatives pour ses effets euphorisants et les rires spontanés qu’il peut provoquer. Ces effets sont courts, ce qui donne parfois l’illusion d’une substance inoffensive… C‘est loin d’être le cas.
Que dit la loi sur son utilisation ?
En Belgique, la législation a évolué ces dernières années en réponse à ce phénomène. Depuis 2022 la vente de protoxyde d’azote est interdite aux mineur.e.s. Et La législation s’est encore renforcée en 2024 avec l’interdiction de la vente et de la consommation lorsqu’il est détourné de son usage initial.
Pourtant, malgré un cadre légal renforcé, la consommation détournée du protoxyde d’azote persiste et est encore trop souvent banalisée.
Consommation = risques d’addiction ?
La consommation de gaz hilarant peut entrainer une dépendance tant physique que psychique. On peut alors ressentir une sensation de manque tout comme de l’anxiété, de l’agitation ou des tremblements et sautes d’humeur lorsque l’on arrête.
Quels sont les risques pour la santé ?
Au-delà des risques de dépendance, la consommation de ce gaz peut avoir des conséquences sur la santé.
A court terme
Lors d’une prise, le protoxyde d’azote peut entrainer :
- Des vertiges et étourdissements pouvant provoquer des chutes.
- Des maux de tête,
- Et en cas de contact direct avec le gaz : des brûlures liées au froid.
A moyen terme, quand la consommation est répétée
La prise régulière peut aussi mener à :
- Des pertes de mémoire,
- Des troubles érectiles,
- Des troubles de l’humeur,
- Des hallucinations,
- Des troubles cardiaques, etc.
Attention à la surdose !
Mais une consommation excessive peut causer des dommages bien plus grave. En effet, une consommation fréquente peut empêcher l’organisme d’absorber correctement la vitamine B12. Or, cette vitamine est essentielle au bon fonctionnement du système nerveux.
Cela peut conduire à des troubles neurologiques graves et des atteintes au système nerveux :
- Paralysie des membres inférieurs,
- Difficulté à contracter les muscles,
- Inflammation de la moëlle épinière (fourmillements, engourdissements des extrémités, faiblesses des jambes, trouble de l’équilibre, etc.)
Ces effets peuvent apparaitre plusieurs mois après l’arrêt de la consommation et certains semblent irréversibles.
Ma vie en PLUS
Vous soupçonnez votre enfant ou un·e proche de consommer ? L’enjeu principal est de créer un espace de dialogue, sans jugement et sans dramatiser. Ecoutez les raisons pour lesquelles la personne consomme et informez-la des risques sur la santé en cas d’usage répété.
Des ressources existent pour vous accompagner. Cela peut être une bonne base pour lancer une discussion ou informer vos proches. infordrogues.be propose également des conseils et une écoute, de manière confidentielle et gratuite.