Bien choisir son type de chambre à l’hôpital pour éviter les mauvaises surprises

Quand on doit être hospitalisé·e, on a souvent d’autres préoccupations que le budget. Pourtant, le choix du type de chambre peut avoir un impact significatif sur le coût de notre séjour. Que l’on ait ou non une assurance hospitalisation, il est essentiel de bien comprendre le système des chambres et des suppléments d’honoraires en Belgique pour faire un choix éclairé. Voici nos conseils pour maîtriser la situation.

Quels types de chambres sont disponibles dans les hôpitaux en Belgique ?

Lors de notre admission à l’hôpital, on nous demandera de choisir parmi deux  types de chambres :

  1. Chambre double ou commune : partagée par plusieurs patient·e·s, elle est l’option la plus économique car aucun supplément d’honoraire ni frais de chambre ne seront demandés.
  2. Chambre individuelle : si elle offre confort et intimité, elle est associée à des suppléments d’honoraires et des frais de chambre. Ces suppléments varient d’un hôpital à l’autre et peuvent dépasser de plus de 300% le tarif de base.

Pourquoi ce choix est-il crucial pour notre budget ?

Le type de chambre sélectionné influence directement la facture finale. Si on choisit une chambre individuelle, les suppléments d’honoraires appliqués par les praticien·ne·s peuvent faire exploser les coûts. Ces suppléments correspondent à des montants additionnels que les médecins peuvent demander, en plus des tarifs conventionnés (tarifs fixés par la Sécurité Sociale).

Prenons l’exemple d’une intervention chirurgicale au tarif conventionné de 1000€. En chambre double ou commune, aucun supplément d’honoraires n’est appliqué, et les frais s’élèvent donc à 1 000 €. Ces frais sont majoritairement pris en charge par votre mutuelle et notre compagnie d’assurance. En revanche, en chambre individuelle, si l’hôpital applique 200% de suppléments d’honoraires, la facture grimpe à 3 000 € (1 000 € de base + 2 000 € de suppléments). Sans assurance hospitalisation ou si le contrat ne couvre pas suffisamment ces suppléments, la différence peut représenter une somme conséquente à payer de sa poche.

Il arrive que nous séjournions dans une chambre individuelle sans en avoir fait le choix explicite, notamment par manque de places en chambre double ou commune ou parce que notre médecin l’estime plus judicieux pour préserver notre état de santé. Dans ce cas, nous ne devrions pas payer de suppléments. Il nous faudra donc être bien attentif à la facture afin qu’elle reflète cette réalité.

Pas d’assurance hospitalisation ? On évite la chambre individuelle

Quand on n’a pas d’assurance hospitalisation, il est recommandé d’opter pour une chambre double ou commune. Ces types de chambres n’entraînent pas de suppléments d’honoraires, ce qui permet de maîtriser nos dépenses.

Avec une assurance hospitalisation : vérifions bien les conditions de notre contrat

Si on dispose d’une assurance hospitalisation, on bénéficie de plus de liberté, mais il est indispensable de bien lire notre contrat. Voici les points clés à vérifier :

  • Le plafond des suppléments d’honoraires remboursés

Imaginons avoir une assurance qui couvre jusqu’à 200% de suppléments d’honoraires en chambre individuelle. Si l’hôpital applique un taux de 300%, la différence de 100% restera à notre charge. Cette situation peut représenter un coût important.

  • Type de chambre pris en charge

Certain·e·s assureur·se·s limitent leur couverture aux frais liés aux chambres double ou commune, où aucun supplément d’honoraires n’est appliqué. En revanche, pour les chambres individuelles, les frais de chambre ainsi que les suppléments d’honoraires peuvent être partiellement remboursés ou totalement exclus du contrat, ce qui peut entraîner des dépenses personnelles importantes.

  • Frais divers

Ces frais, communément appelés « frais de confort » incluent, par exemple, la location d’une télévision, les boissons ou repas spécifiques ou encore des coûts administratifs. Selon les termes de notre contrat d’assurance, certains frais divers peuvent/risquent de rester à votre charge, d’où l’importance de bien les identifier à l’avance, idéalement au moment de l’admission à l’hôpital.

Peut-on négocier les suppléments d’honoraires ?

Bien qu’on n’ait pas toujours le réflexe d’y penser, oui, c’est tout à fait possible ! Si les suppléments demandés par l’hôpital dépassent ce que notre assurance prend en charge, osons entrer en discussion avec les praticien·ne·s (comme l’anesthésiste ou la·le chirurgien·ne).

Si notre contrat d’assurance hospitalisation couvre 200% des suppléments d’honoraires et que l’hôpital en demande 300%, nous avons la possibilité de proposer aux praticien·nes de s’aligner sur la couverture de notre assurance, soit 200%. Cette proposition peut les intéresser, car il est toujours préférable pour elles·eux de recevoir un supplément réduit plutôt que percevoir le tarif de base lié à une chambre commune ou double. Cette approche permet de réduire nos frais tout en offrant aux praticien·ne·s un compromis qui leur est avantageux.

5 conseils pratiques pour bien choisir son type de chambre

  1. S’informer sur les tarifs pratiqués par l’hôpital :
    Les suppléments d’honoraires varient d’un établissement à l’autre. Il est utile de demander un devis détaillé avant notre admission.
  2. Vérifier notre contrat d’assurance hospitalisation :
    Prenons le temps de comprendre ce qui est couvert ou non, et identifions les limites éventuelles de notre couverture. Il ne faut jamais hésiter à questionner notre compagnie d’assurance en cas de doute.
  3. Choisir une chambre en fonction de nos moyens :
    Si on n’a pas d’assurance hospitalisation, mieux vaut éviter les chambres individuelles pour limiter les frais. Attention, si une chambre individuelle est imposée par l’hôpital ou le médecin, ce sont les conditions de la chambre commune qui s’appliquent (pas de frais de chambre ni de suppléments d’honoraires)
  4. Poser des questions au personnel des admissions :
    Le personnel peut nous renseigner sur les coûts et nous guider dans notre choix. Il convient de ne jamais signer un document non compris ou sous pression.
  5. Négocier si nécessaire :
    Expliquons clairement notre situation financière aux praticien·ne·s pour essayer de trouver un compromis.

Poser un choix éclairé, c’est préserver notre santé et notre budget !

Découvrons, ici, concrètement, que faire en fonction de notre situation personnelle…

Une hospitalisation à l’étranger ? Voici comment procéder.

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