Alopécie et calvitie : quelles différences et quels traitements ?
Lorsque les cheveux tombent en quantité anormalement élevée, divers facteurs peuvent être en cause. Dans tous les cas, un diagnostic est nécessaire pour, le cas échéant, mettre en place un traitement adapté qui favorisera la repousse de la chevelure.
L’alopécie est le terme médical qui définit une perte de cheveux localisée ou diffuse. Cette perte de cheveux peut être brutale ou progressive, inflammatoire ou non inflammatoire.
Le Docteur Bernard, dermatologue au Centre de Santé du Namurois démystifie la chute de cheveu et nous présente une technique qui a fait ses preuves pour favoriser la repousse.
« La première chose à faire si vous avez une perte de cheveux est de pouvoir déterminer si elle est physiologique (normale) ou pathologique. Il faut savoir qu’on perd tous quotidiennement entre 80 et 100 cheveux. Chez certaines personnes, ça peut aller jusqu’à 150. Il y a également des variations physiologiques, liées au cycle pilaire ou tout simplement liées à la saison. Il est connu qu’on perd plus de cheveux au printemps et en automne. Mais la chute de cheveux peut également être hormonale : la puberté, le post-partum ou la ménopause sont des périodes où la perte de cheveux peut être plus importante mais là non plus, pas d’inquiétude, c’est normal ! ».
Comment savoir si on souffre d’une chute de cheveux accrue et donc d’alopécie ?
S’il y a toujours une petite repousse au niveau de la lisière du cuir chevelu il ne faut pas s’inquiéter, le phénomène suit son cours. Par contre s’il y a diminution de la masse capillaire alors on peut se dire qu’on souffre d’alopécie. Dans ce cas, la forme la plus courante est l’alopécie androgénétique.
Quelles sont les causes de l'alopécie androgénétique ?
L’alopécie androgénétique résulte de la conjonction de deux facteurs : une prédisposition génétique et l’action des androgènes, les hormones sexuelles mâles (mais néanmoins présentes en faible quantité chez les femmes). Au cours de la vie, les cycles pilaires se raccourcissent et les tiges pilaires deviennent de plus en plus fines, courtes et de moins en moins denses. Cela se conclut par une chute des cheveux qui affecte en priorité les parties latérales du front, les tempes et/ou le sommet du crâne.
Sommes-nous tous égaux face à l’alopécie ?
Chez l’homme, l’alopécie androgénétique devient plus fréquente avec l’âge. Elle touche particulièrement les hommes d’origine européenne. Dans cette population, on estime qu’elle affecte 20 % des hommes de 20 ans, 30 % des hommes de 30 ans, 40 % des hommes de 40 ans, et ainsi de suite.
Chez la femme, l’alopécie androgénétique est plus rare : une femme sur cinq vers l’âge de 40 ans, une femme sur quatre vers l’âge de 60 ans. Néanmoins, elle représente 80 % des problèmes de perte de cheveux durable chez la femme.
Mais alors c’est quoi la calvitie ? C’est en fait le résultat de cette alopécie. La calvitie désigne simplement l’absence de cheveux, elle-même entraînée par l’alopécie.
Stimuler la repousse des cheveux, c’est possible !
Il n’existe pas de remède miracle contre la chute de cheveux. Les lotions et autres shampooings peuvent modifier en profondeur le cheveu mais pas empêcher sa chute. Il existe cependant des thérapies comme la luminothérapie capillaire ou le PRP (Plasma riche en plaquette) qui offrent de bons résultats selon les patients.
Le PRP, comment ça marche ?
Grâce à une prise de sang, un échantillon sanguin est prélevé chez le patient. Celui-ci est alors placé dans une centrifugeuse afin de séparer le plasma des globules blancs et des globules rouges. C’est ce plasma riche en plaquettes qui va être réinjecté de manière très localisée au niveau du crâne. Trois séances sont nécessaires pour obtenir des résultats visibles. On préconise une séance par mois les trois premiers mois et ensuite une séance d’entretien chaque année.
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