La contraception, une histoire d’homme ?
La contraception masculine existe pourtant mais est peu envisagée, voyons pourquoi elle est largement délaissée ?
Si l’arrivée de la pilule dans les année 60 a révolutionné la sexualité des femmes, aujourd’hui, elles sont de plus en plus nombreuses à remettre en question leur contraception. Pourquoi cette responsabilité devrait seulement reposer sur les épaules des femmes ? La contraception masculine existe pourtant mais est peu envisagée, voyons pourquoi elle est largement délaissée ?
Ma vie en PLUS s’est penché sur les méthodes contraceptives réservées aux hommes.
Effet de mode ou réelle prise de conscience, de plus en plus de femmes renoncent à la contraception hormonale, préférant des méthodes plus « naturelles ». Pour la contraception aussi, la question de l’égalité homme-femme se pose encore très souvent. Cependant, les méthodes typiquement masculines restent aujourd’hui plutôt limitées.
Le préservatif encore et toujours.
Il a l’immense avantage de protéger à la fois contre les grossesses non désirées et contre les maladies et infections sexuellement transmissibles. La moitié des couples abandonneraient cependant ce mode de contraception dès la première année d’utilisation au profit d’autres moyens, le plus souvent hormonaux féminins.
La contraception hormonale pour homme existe, mais pourquoi est-elle si peu connue ?
Un endocrinologue a conçu une solution injectable de testostérone en intramusculaire. Cette injection hebdomadaire a pour but de bloquer la production de spermatozoïdes. Si cette méthode est efficace et validée par l’OMS, elle est cependant peu utilisée car elle peut entraîner des effets secondaires comme le cancer de la prostate.
Et puis il existe aussi la méthode thermique.
Il s’agit ici de contrer le processus de production de spermatozoïdes en remontant les testicules près du corps pour en faire augmenter la température au moyen de slip, jockstrap ou anneau qui va permettre de plaquer les testicules contre l’abdomen. Ce genre de démarche est encore marginale mais la recherche avance…
La vasectomie
Cette opération est plutôt légère et plus safe qu’une ligature des trompes, et n’impacte en rien la fonction érectile et l’orgasme. L’opération peut se faire sous anesthésie locale et est réalisée en hôpital de jour. L’intervention en tant que telle n’est pas douloureuse et ne demande que 48h de repos.
Au Québec, entre 20 et 30% des hommes de moins de 50 ans l’ont déjà réalisée. Mais chez nous et dans nos pays voisins, on est très frileux, et pour cause, bien qu’efficace, cette méthode est difficilement réversible.
Bien que de nombreuses pistes de contraception aient été explorées démontrant leurs efficacités, la contraception masculine reste le parent pauvre en matière de protection.
Triste constat, malgré les énormes progrès de la science et de la médecine, il faudra surtout passer par l’étape de l’éducation et du changement de mentalités pour une réelle prise de conscience dans le domaine de la contraception.
Envie d’en savoir plus sur la vasectomie, lisez notre article
Ma vie en PLUS
Solidaris rembourse le montant qui reste à votre charge après intervention de l’Assurance Obligatoire : jusqu’à 50€/an pour les pilules, patchs, anneaux vaginaux, injections, diaphragmes, capes cervicales, préservatifs achetés en pharmacie ainsi que pour la contraception d’urgence ; jusqu’à 150€ tous les 3 ans pour les stérilets et implants contraceptifs.