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Contraception : les alternatives à la pilule…

Épisode 5 -

Il n’y a pas que la pilule dans la vie… Et surtout pas comme moyen de contraception. Aujourd’hui, femmes et hommes ont le choix. Un choix de plus en plus partagé. Petit tour d’horizon des possibilités en la matière.

La pilule est presque devenue un réflexe pour les femmes en quête de contraception. Et pourtant, de nombreux autres contraceptifs sont disponibles. Avant de choisir ou de changer de moyen de contraception, il importe de s’interroger : quel est le meilleur moyen contraceptif pour vous, en fonction de votre corps, de votre situation affective, de votre âge etc. Margot Foubert, chargée de missions chez Sofélia, la fédé militante des Centres de Planning familial solidaires, fait le tour de la question.

Quel est le contraceptif le plus utilisé aujourd’hui ?

Au niveau mondial, selon les Nations-Unies, les moyens de contraception les plus utilisés à l’heure actuelle sont la stérilisation féminine, les préservatifs, les stérilets et ensuite la pilule. En Belgique, selon une enquête menée par Solidaris en 2017, la pilule revenait en première position, suivie des préservatifs et des stérilets. Mais la stérilisation féminine n’était pas reprise dans l’étude (étant donné qu’il s’agit d’une contraception définitive), ce qui ne nous permet pas d’effectuer de comparaison au niveau mondial.

Fille ou garçon, qui se protège le plus souvent ?

Selon cette enquête de Solidaris en 2017, 69% des femmes disaient utiliser un contraceptif contre 34% des hommes. Ce sont donc davantage les femmes qui se protègent que les hommes. En cause : la contraception ‘féminine’ – surtout la pilule et le stérilet – est plus connue et démocratisée que la version masculine.

La pilule est-elle la panacée ?

Souvent prescrite rapidement par les gynécologues et les médecins généralistes chez les jeunes filles, elle comporte certains aspects positifs, notamment en cas de règles douloureuses. Dans les cas d’endométriose aussi, elle apparaît comme solution. Mais n’oublions pas que la pilule peut avoir des effets secondaires et des risques pour la santé dans certains cas. C’est important de pouvoir en informer les femmes et de proposer tous les autres contraceptifs qui existent afin de choisir celui qui lui convient le mieux.

Quelles sont les alternatives aux hormones ?

Le stérilet au cuivre, les préservatifs, la contraception dite ‘masculine’ ou plutôt la contraception thermique (avec l’anneau ou le slip chauffant). On peut aussi parler du retrait ou la méthode de calendrier, qui consiste à calculer les jours où on serait fertile. Chacune a ses aspects positifs, comme négatifs. Par exemple, le retrait n’est pas très fiable : il provoque environ 20 grossesses sur 100 par an. Le stérilet au cuivre peut être déconseillé, dans certains cas, aux personnes qui ont des règles douloureuses ou abondantes, parce qu’il va les accentuer. Chaque contraceptif, hormonal ou non, possède donc ses avantages et inconvénients. C’est important de connaître, pour tous les contraceptifs qui existent, tous les points positifs et négatifs afin de faire un choix éclairé.

Quid de la pilule contraceptive masculine ?

On a récemment reçu l’information selon laquelle une pilule masculine allait peut-être être lancée sur le marché. Des tests effectués sur des souris la disent fiable à 99%. Elle est non-hormonale et sans effets secondaires. Elle devrait être essayée sur des humains avant fin 2022 et commercialisée d’ici cinq ans.

Le début d’une révolution ?

Selon une étude menée par Solidaris en 2017, 40% des hommes se disaient prêts à tester la pilule masculine. Cela permettrait un partage plus juste de la charge contraceptive qui incombe essentiellement aux femmes. Mais comme pour les autres contraceptifs, il est important d’informer sur tous les avantages et inconvénients pour savoir si elle convient dans le cadre d’un couple ou d’une personne seule. C’est l’une des missions essentielles des Centres de Planning familial.

Quel est le coût de la contraception aujourd’hui ?

Cela dépend du type de contraceptif et de la nécessité de consulter un·e professionnel·le de la santé pour la prescrire. Cela dépend aussi des remboursements qui seront accordés pour ces contraceptifs. Pour tout ce qui touche à la contraception masculine et thermique, aucun remboursement n’existe à l’heure actuelle en Belgique.

Ma Vie en PLUS

Les 17 Centres de Planning familial de Sofélia vous accueillent et vous proposent des consultations médicales et des conseils gratuits sur la pilule et tous les autres moyens de contraception. De plus, Solidaris vous rembourse votre contraception à hauteur de 50€ par an (150€ en cas de stérilet).