Comment éviter les Infections Sexuellement Transmissibles (IST) ?
On a tou·te·s entendu parler des IST, de loin… jusqu’au jour où cela nous tombe dessus. Ce que l’on ignore peut-être, c’est qu’il existe des moyens efficaces pour s’en protéger.
Au-delà des désagréments provoqués par les IST, le danger vient aussi de leurs conséquences, qui peuvent parfois être graves.
Une IST, c’est quoi ?
C’est une Infection Sexuellement Transmissible, c’est-à-dire une infection qui se transmet essentiellement lors d’un rapport sexuel non protégé. Elle peut se manifester à cause de virus, de bactéries, ou de parasites. Aujourd’hui, on évite le terme « MST » même si la signification est identique. Car le mot « maladie » dans Maladie Sexuellement Transmissible peut sous-entendre la présence de symptômes. Or, avec les IST, la plupart du temps, ils sont absents. C’est pour cela qu’on préfère le terme « infection » qui, lui, incite à se faire dépister pour les découvrir.
Comment se transmettent-elles ?
Les IST se transmettent essentiellement lors de rapports sexuels non protégés. Elles peuvent aussi se transmettre lors de caresses non protégées, lorsqu’il y a du sang impliqué dans le rapport sexuel. Certaines peuvent aussi se communiquer de la mère à l’enfant, lors de la naissance ou, par exemple, lors de partage de piqûres.
Un phénomène largement répandu ?
L’OMS estime que, chaque année, 374 millions de personnes dans le monde contractent l’une des quatre principales IST : la syphilis, la gonorrhée, la chlamydia et le trichomonas. Les risques qui y sont liés sont plus ou moins grands en fonction de l’infection. Dans tous les cas, après avoir contracté une IST, on est potentiellement plus sujet à en contracter d’autres.
Quelle est l’IST la plus courante ?
En Belgique, il s’agit de la chlamydia. Chez nous, elle touche essentiellement les femmes entre 15 et 29 ans. Si elle n’est pas traitée à temps, la chlamydia peut occasionner des infections plus sévères et parfois mener à la stérilité.
Comment en guérir ?
Globalement, les IST peuvent se guérir si elles sont détectées à temps. La chlamydia notamment se soigne par traitement antibiotique.
Et s’en prémunir ?
Certains vaccins existent, par exemple contre le HPV (papillomavirus humain) ou les hépatites A et B. Concernant le VIH, on trouve également des traitements préventifs ou spécifiques après un rapport à risque, donc plutôt d’urgence (Traitement Post Exposition). Enfin, il existe aussi des traitements pour éviter que le VIH ne mute en SIDA. La meilleure façon de se protéger d’une IST reste le préservatif, mais aussi les carrés de latex (digue dentaire) ou les gants en latex. On peut se protéger du VIH avec la PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition), qui est un traitement en amont d’un rapport à risque.
Quid du dépistage ?
La meilleure façon de se prémunir des IST consiste à se faire dépister régulièrement, notamment dans les Centres de Planning familial liés à Solidaris. Attention, certaines IST ne peuvent se détecter qu’au minimum six semaines après les rapports à risque, d’où l’intérêt de faire régulièrement des dépistages. Il est recommandé de se faire dépister à chaque nouveau ou nouvelle partenaire sexuel·le et, notamment, si on veut passer à des rapports sexuels sans protection. Les dépistages ne sont pas tous identiques : dans certains cas, il s’agit d’une prise de sang, dans d’autres d’un frottis ou encore d’une analyse d’urine.
Où se faire dépister ?
Le chemin le plus direct vers le dépistage, est le Centre de Planning familial. On y trouvera aussi toutes les infos pour prévenir les rapports à risque. Le site loveattitude.be propose la liste de tous les Centres de Planning familial en Wallonie et à Bruxelles.
Ma Vie en PLUS
Solidaris dispose de son propre réseau de 17 Centres de Planning familial de Sofélia, avec pour objectif de garantir à toutes et tous un accès égal à l’information et aux services disponibles en matière de contraception, d’interruption volontaire de grossesse et plus globalement en matière d’éducation relationnelle, affective et sexuelle.